News | 2025-04-11
À Agbanakin, Dame Abla DONSI transforme les végétaux en compost
Originaire d’Agbanakin, un village de la commune des Lacs 2 situé à une trentaine de kilomètres, Abla DONSI, une jeune couturière d’une trentaine d’années, est aujourd’hui l’un des visages féminins de la valorisation des végétaux issus du curage du chenal de Gbaga.
Depuis le lancement des travaux de curage mécanique, menés par l’entreprise TC MARINES ZILLA GROUP, 291 personnes issues des communautés locales, dont de nombreuses femmes comme Abla, ont été recrutées pour participer à cette initiative structurante.
Chaque matin dès 7h, Abla enfile ses équipements de protection – gilet, casque, bottes, cache-nez, tampons et gants – pour se rendre sur le site de stockage des végétaux faucardés. Armée de sa pelle et de sa brouette, elle s’active, aux côtés de ses collègues hommes et femmes, à mettre en tas les végétaux broyés. Ces derniers sont ensuite disposés sur des palettes pour le séchage, avant leur transformation en compost.
Abla est fière de sa contribution à cette activité, essentielle à la réhabilitation du chenal.
« Nous sommes enfants d’Agbanakin et avons été sensibilisés à l’importance de ces travaux. Redonner vie à notre cours d’eau, nous permettre de rejoindre nos proches au Bénin, c’est un vrai soulagement. Cela fait trois semaines que je travaille ici, et à la fin du mois, je pourrai subvenir aux besoins de ma famille. Lorsque les travaux seront terminés, la pêche pourra également reprendre. Je remercie le gouvernement pour cette opportunité. »
Et lorsqu’on lui demande si ce travail ne devrait pas être réservé aux hommes, sa réponse est claire :
« Il n’y a plus de métier exclusivement masculin. Mes collègues et moi participons à toutes les étapes du processus. Et nos chefs nous encouragent, ce qui prouve que nous faisons du bon travail. »

Selon Dr Kossi ADJONOU, de la mission de contrôle, l’entreprise en charge des travaux respecte l’ensemble des mesures de sauvegarde environnementale, sociale et de genre :
« Tous les employés sont équipés d’EPI, nourris sur leur lieu de travail et couverts par une police d’assurance. La main-d’œuvre locale est priorisée, la parité est respectée, et l’approvisionnement en eau potable des communautés est également assuré. »