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Améliorer la santé de nos océans est une question de survie

Améliorer la santé de nos océans est en effet une question de survie.

Je reviens tout juste du Forum du Partenariat Régional Côtier et Marin (PRCM), un événement annuel rassemblant les acteurs de la conservation d'Afrique de l'Ouest. Les échanges étaient encourageants en réitérant l'urgence d'agir pour préserver la santé de nos océans et en mettant à disposition un réseau de donateurs et de partenaires de haut niveau qui pourraient aider à faire avancer le programme de la Banque mondiale sur la résilience côtière.

Les pays ainsi que les groupes de réflexion continuent de chercher des moyens de réduire les facteurs contribuant à la pollution de leurs océans. Le gouvernement du Sénégal, en accueillant cet événement, a montré que la préservation de la santé de nos océans est au cœur de sa vision du développement durable. Le PRCM a, au fil des ans, relevé les défis auxquels sont confrontées les communautés côtières d'Afrique de l'Ouest et renforcé le dialogue entre les gouvernements, la société civile et les parlementaires.

Pourquoi soutenons-nous la santé des océans ?

Les océans soutiennent nos économies, nos moyens de subsistance et la santé de notre planète. Partout dans le monde, des milliards de personnes dépendent directement des océans pour leur travail et leur besoins quotidien. C'est pourquoi soutenir la transition de l'Afrique vers une économie bleue est un programme crucial pour la Banque mondiale, en particulier dans le contexte de la reprise économique post-COVID et des impacts du changement climatique sur le littoral.

Comment la Banque mondiale contribue-t-elle à ce programme ?

En 2021, le portefeuille de projets d'économie bleue de la Banque Mondiale a dépassé les 9 milliards de dollars dans plus de 60 pays. Ces investissements permettent de protéger le capital naturel des océans, de gérer durablement ces ressources et d'optimiser le potentiel des secteurs économiques liés aux océans.

Sur le continent, plusieurs initiatives soutiennent l'économie bleue. Dans le secteur de la pêche, le programme régional de pêche en Afrique de l'Ouest récemment conclu, a transformé le secteur et sera suivi d'une série d'investissements sur la croissance et la durabilité de la pêche dans plusieurs pays. Le programme comprend un projet de 50 millions de dollars au Sénégal qui doit être approuvé d'ici juillet.

Sur la pollution plastique marine, la Banque mondiale multiplie les initiatives. En Afrique, où le plastique est devenu le matériau de prédilection pour l'emballage des aliments et de l'eau, il y a un risque que d'ici 2060, il puisse contourner l'Asie, si rien n'est fait. Au-delà des coûts environnementaux, la pollution plastique pose des défis en termes de santé et de nutrition. Une augmentation du risque de maladies à transmission vectorielle comme le paludisme et la dengue est liée aux déchets non traités, y compris les plastiques. Les prises de poisson ont diminué dans les lagons côtiers pollués du golfe de Guinée où le poisson fournit plus de 50% de l'apport en protéines.

Nous avons également établi avec nos partenaires un fonds fiduciaire PROBLUE de plus de 200 millions de dollars qui est véritablement dédié à l'identification des opportunités de développement de l'économie bleue et au renforcement des connaissances. Grâce à cela, nous soutenons le Ghana, le Mozambique, le Nigéria et la Tanzanie dans le contrôle de la pollution marine, la création de marchés de recyclage du plastique et la transition vers des économies circulaires.

Concernant l'érosion côtière, une dynamique régionale a été initiée par l'UEMOA depuis 2007. Elle a permis de fédérer les efforts des pays, d'harmoniser les politiques à travers l'élaboration de plans d'action ; et fournir aux pays un soutien approprié et à la demande.

Inspirés par le modèle de l'UEMOA, la Banque mondiale, les pays et les partenaires ont lancé le Programme de gestion des zones côtières de l'Afrique de l'Ouest (WACA) en 2016 pour renforcer ce processus collaboratif et investir dans la résilience côtière. Conçu pour compléter d'autres initiatives dans la région, WACA a mobilisé jusqu'à présent près de 650 millions de dollars de la Banque mondiale et de ses partenaires, incluant le Fonds pour l'Environnement Mondial (GEF), le Fonds Nordique de Développement (FND) et la Coopération Néerlandaise, Française (AFD) et Espagnole. Le programme WACA fournit une expertise aux pays participants pour identifier les risques d'érosion côtière, concevoir des solutions appropriées et mobiliser les financements nécessaires. Six pays bénéficient déjà du programme et trois autres le rejoindront bientôt.

La contribution de WACA à plusieurs événements nous a permis de vérifier sur le terrain la nécessité d'agir. Deux rapports ont été lancés durant le Forum : le Bilan du Littoral 2020 qui suit l'évolution des conditions dans 12 pays côtiers et formule des recommandations qui éclaireront la prise de décision et la formulation des politiques, ainsi que le Compendium des pratiques de gestion côtière, qui fournit des solutions pour contrôler l'érosion côtière, prévenir les inondations et atténuer les dommages aux communautés.

Des initiatives prometteuses ont émergé telles que liées à l'écotourisme qui pourrait être une voie pour préserver la côte tout en fournissant des moyens de subsistance aux communautés.

Améliorer la santé de nos océans est en effet une question de survie.

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