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Boko, au Togo, le WACA offre une une rappeuse pour alléger le travail des femmes
Dans la préfecture de Vo, au cœur du village de Boko, les femmes transformatrices de noix de coco viennent de franchir une nouvelle étape dans leur quotidien grâce à un don du projet WACA au Togo. Depuis peu, elles disposent d’une rappeuse de noix de coco, une machine qui leur facilite la vie et change radicalement leur façon de travailler. Elles sont fières de cet équipement qui leur permet non seulement d’améliorer leurs conditions de travail, mais aussi de produire une huile de coco de qualité, très prisée au Togo et même au-delà.
Par le passé, le processus de transformation était long et pénible. Les femmes se servaient d’une simple tôle perforée pour râper les noix de coco, ce qui demandait des heures de travail physique intense et présentait des risques pour leur santé. Désormais, avec cette machine, elles gagnent un temps précieux et préservent leurs mains des blessures. En quelques minutes seulement, elles peuvent râper une grande quantité de noix et ainsi augmenter leur production d’huile.
Mme Liporo Assamaou, la présidente de l’association des femmes transformatrices, raconte avec fierté comment elles ont appris à utiliser la rappeuse. « En l'absence des hommes, nous arrivons à râper les noix achetées avec cette machine. Même si le prix des noix a augmenté, nous réussissons tout de même à tirer des bénéfices. Cela nous permet de répondre aux besoins de nos familles et de financer la scolarité de nos enfants », explique-t-elle. Grâce à leur huile, qu’elles peuvent commercialiser entre 3000 et 4000 FCFA le litre, elles voient leur revenu croître.
Avec l’aide de l’ONG AVOTODE, les femmes ont aussi appris à mieux gérer leurs bénéfices. Ensemble, elles ont mis en place une répartition équitable des revenus : une moitié est distribuée entre les membres et l’autre est versée dans une caisse commune, une épargne destinée à assurer la maintenance de leurs équipements.
Le projet WACA ne s’est pas limité à fournir des machines : les femmes des cinq villages voisins ont également reçu du matériel de production d’huile, des contenants, des étiquettes, des emballages et, pour sécuriser leur approvisionnement en noix de coco, des plants de cocotiers. Un reboisement a ainsi été lancé dans plusieurs villages, couvrant environ dix hectares. Grâce à l’approche HIMO (haute intensité de main-d’œuvre), elles ont elles-mêmes participé à la plantation, garantissant ainsi la pérennité de leur matière première, devenue rare dans la région.
Les débuts sont prometteurs, même si elles n’en sont qu’à leur quatrième essai. Mme Assamaou se souvient des premiers jours d’activité, où les bénéfices étaient modestes. « Nous avons déjà mis un peu de côté dans la caisse commune pour assurer l’avenir de notre activité », confie-t-elle avec un sourire. Pour ces femmes, la rappeuse ne représente pas seulement une machine, mais bien un nouveau départ, qui a transformé leur vie quotidienne et leur offre de belles perspectives.