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Cotonou accueille la 2ᵉ réunion annuelle 2025 du Comité Régional de Pilotage du programme WACA
Les 4 et 5 décembre 2025, Cotonou a réuni les représentants des neuf pays côtiers engagés dans le programme WACA ResIP 1 et 2, aux côtés de la Commission de l’UEMOA, de la Banque mondiale, de l’UICN, de la Convention d’Abidjan, du CSE, du PRCM, du RAMPAO et d’autres partenaires régionaux. Cette deuxième réunion annuelle du Comité régional de pilotage (CRP) a permis de renforcer la coordination politique et technique autour des enjeux majeurs de résilience côtière en Afrique de l’Ouest.
Les travaux ont porté sur l’examen et l’approbation du rapport d’avancement 2025 de la composante régionale, l’analyse des progrès réalisés au niveau national et régional, ainsi que l’adoption du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2026. Ils ont également permis de faire le point sur les avancées du WACA ResIP 1 — désormais en phase de finalisation — et sur la mise en oeuvre du ResIP 2, qui consolide l’action du programme dans trois pays supplémentaires : la Gambie, le Ghana et la Guinée-Bissau.
Les participants ont salué le renforcement du cadre de gouvernance régionale, l’opérationnalisation progressive de l’Observatoire régional du littoral ouest-africain (ORLOA), la validation de nouvelles stratégies régionales, ainsi que les avancées législatives dans plusieurs pays, notamment au Bénin et en Mauritanie, en matière de gestion intégrée des zones côtières. Le rapport présenté à Cotonou montre des résultats concrets : des kilomètres de côtes stabilisés, des milliers d’hectares protégés contre les inondations ou restaurés, plus de 12 000 emplois soutenus, et près de 15 000 ménages ayant vu leurs moyens de subsistance renforcés. Ces progrès ont été confirmés lors des visites de terrain effectuées sur les sites transfrontaliers entre le Bénin et le Togo.
L’événement a également été marqué par des échanges de haut niveau sur les défis émergents, en particulier l’intensification des houles, l'érosion accélérée et la pression croissante sur les écosystèmes côtiers. Les représentants des États ont rappelé l’importance d’une action concertée, fondée sur la science, l’innovation et la mobilisation des communautés. Comme l’ont souligné plusieurs délégations, les pays côtiers font face à des menaces communes qui nécessitent des réponses harmonisées et une coopération transfrontalière renforcée.
La réunion de Cotonou a mis en avant les progrès réalisés en matière de capitalisation des bonnes pratiques, de Solutions fondées sur la Nature, et l’importance croissante accordée aux systèmes d’alerte précoce, illustrée par les projets en cours au Togo et en Mauritanie. Les avancées de la stratégie régionale de communication ont également été présentées, avec une visibilité accrue du programme et une présence renforcée dans l’espace médiatique.
Les perspectives pour 2026 s’annoncent déterminantes. Les pays ont exprimé leur volonté d’accélérer la mise en œuvre des investissements, de renforcer les capacités techniques, et d’améliorer la coordination entre les institutions. La priorité est également donnée à la finalisation du ResIP 1, à l’évaluation finale du projet, à la poursuite de la capitalisation et à la montée à échelle des initiatives porteuses, notamment en matière de restauration des écosystèmes.
La session s’est clôturée par une visite de terrain qui a illustré l’importance du travail collaboratif entre pays voisins et partenaires techniques.