«L’érosion côtière avait ravagé le terrain de la plage qui était notre aire de sports. Mais grâce au  WACA ResIP (Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest), financé par la Banque Mondiale et le Fonds pour l’Environnement Mondial, nous l’avons retrouvé », s’est réjoui M. Kokin Kotè Colé, professeur d’éducation physique au Collège Saints Pierre et Paul (CSPP) d’Aného après une séance de course et d’assouplissements avec ses élèves, sur le terrain situé à la plage, en face de son établissement.

Depuis le début de cette rentrée scolaire, ses activités sportives ne se font plus à la place Boka, à quelques 500 mètres du collège, mais plutôt à peine à une vingtaine de mètres du collège.

«Il est pour nous une aire de préparation physique, un terrain de football qui peut aisément servir au Beach Volley ou au Beach Foot» dit-il.

Finis, les risques de traversée des élèves pour faire du sport

Selon lui, le déplacement vers le terrain de Boka n’était pas sans risques. Ils devraient traverser la route nationale N0 2, perdre près de 20 mn en aller-retour ; avec un temps réduit d’exercices, dit-il avec une tristesse dans la voix, en se remémorant le passé.

La réhabilitation du terrain a été possible grâce à une prise de conscience et des campagnes de sensibilisation menées par les équipes du projet WACA, bien avant le démarrage des travaux, auprès des riverains. Ce terrain n’est pas du tout le nôtre ; c’est pour toute la ville d’Aného.

Un terrain pour tous

Pour Aguiar Moustapha, ancien joueur de Gbohloè-Su des Lacs, devenu coach des jeunes des quartiers riverains, la réhabilitation du terrain de la plage est salutaire puisqu’il leur permet de s’endurcir, de s’entraîner et de jouer des compétitions de football.

Ce joyau fait la fierté de tous les riverains qui exultent en foulant le terrain de la plage du Collège Saints Pierre et Paul. Ils prient chaque fois qu’avec les travaux de WACA, l’érosion côtière demeure un lointain cauchemar.