En retraite au Togo, les responsables des opérations de la Banque mondiale ont effectué le 26 janvier 2024 une visite à Aného, dans le Sud-Est du Togo, sur la façade atlantique à 45 km par route de Lomé, pour constater de visu les travaux de protection côtière du segment transfrontalier Agbodrafo- Grand Popo réceptionnés de façon provisoire, le 5 septembre 2023. La délégation a été conduite par le TTL du projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP) Togo, Dr Hounkpè Koffi.

Sur cette belle plage togolaise du côté Est, à perte de vue des ouvrages en enrochement construits ou réhabilités. Il s’agit des épis et d’un brise-lame, de gros blocs qui ne laissent personne indifférent. Même pas des responsables des opérations de la Banque. Ils ont été tous émerveillés. M. Tony Verheijen, responsable des opérations de la Banque Mondiale Togo, Benin, Guinée et Côte d’Ivoire, ne cache pas son satisfécit.

« Ce que je viens de voir est impressionnant, le Togo est à féliciter surtout du moment où d’autres pays n’ont même pas encore commencé. Et les explications que l’ingénieur de WACA vient de nous donner par rapport à la durabilité nous rassure, 50 ans de vie avec des entretiens après 15 ans, c’est vraiment bien ».

Le Togo n’est pas le seul, à avoir fini, il y a son voisin le Benin avec qui, il a signé un mémorandum d’accord pour évoluer ensemble. Ce qui dénote de la volonté politique des deux  Etats, saluée ici par Mme Thynah Nassila, analyste des opérations au bureau de la Banque mondiale au Benin. Elle a émis le vœu de voir très prochainement cette collaboration se poursuivre pour le démarrage du curage du chenal de Gbaga, fruit de l’intégration entre les deux pays.

A ce propos, le TTL WACA ResIP Togo, Dr Hounkpè Koffi précise : « les travaux de ce chenal vont démarrer en février 2024, le temps que le plan de réinstallation (PAR) soit mis en œuvre ».

Pour sa part, le maire de la commune Lacs 1 maître Alexis Aqéréburu, après avoir échangé avec la délégation de la Banque mondiale, explique : « Depuis la fin de ces travaux, le nombre de visiteurs a augmenté. Toutes les initiatives prises, création de forêt urbaine, d’espaces verts, de montagnes dans le futur, le reboisement, c’est de pouvoir faire des Lacs 1, une commune de développement durable ».

Les travaux de protection côtière ont été exécutés durant 9 mois, de novembre 2022 à juillet 2023, pour un coût total de 9.109.089.500 FCFA (Neuf milliards cent neuf millions quatre-vingt-neuf mille cinq cents) et financés par le gouvernement togolais et ses partenaires notamment, la Banque mondiale, le FEM et IDA.

Pour rappel au Togo, un total de 14 ouvrages sont construits et réhabilités dont 7 à Agbodrafo nouvellement construits, 6 anciens réhabilités à Aného dont un brise-lame pour lutter contre la submersion marine.

 A cela s’ajoute, une digue de sable végétalisée de 1200 m et une piste cyclable de 3.5 km à des fins écotouristiques