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Un point sur les grands travaux de protection de Nouakchott

Entretien avec Dr. Dia Abdoul, Coordinateur adjoint du projet WACA-Mauritanie

Dr. Dia Abdoul est géologue de formation (Maîtrise en Sciences naturelles, option Pétrole et Phosphate). Il a poursuivi des études spécialisées en géosciences marines, environnement et gestion intégrée des littoraux (DESA) au Maroc, puis une thèse en Océanologie en France, avec une spécialisation en sédimentologie, géomorphologie et géochimie marine.

Sur le plan professionnel, il a débuté en 2007 comme chercheur à l’IMROP, avant de diriger le Laboratoire d’Études des Milieux Marin et Côtier (LEMMC) de 2014 à 2021. Entre 2021 et 2024, il a été consultant international pour la Banque mondiale dans le cadre du programme WACA-MR, en appui au MEDD et à l’UGP. Depuis août 2024, il occupe le poste de Coordinateur adjoint du projet WACA-Mauritanie.

1/ Où en est-on avec les travaux de colmatage des brèches à Nouakchott ?

Les travaux avancent de manière très satisfaisante. Après un long travail préparatoire (études techniques, environnementales et sociales), trois premières brèches ont été colmatées en 2024. Aujourd’hui, les six autres brèches sont réalisées à près de 80 %. Nous sommes donc confiants de pouvoir achever l’ensemble des neuf brèches prévues pour cette phase, tout en engageant simultanément des actions de fixation mécanique et biologique des dunes.

2/ Quelles zones de la ville bénéficient directement de ces travaux ?

Nouakchott est largement implantée sur des zones basses, très vulnérables aux inondations. Les communes littorales de Tevragh-Zeina, Sebkha et El Mina sont en première ligne, représentant plus de 342 000 habitants.

Grâce au colmatage des trois premières brèches et à la fixation de 80 hectares de dunes, environ 22 000 ménages bénéficient déjà d’une meilleure protection. L’achèvement des six brèches restantes permettra de sécuriser la majorité des ménages exposés, renforçant ainsi la résilience côtière de la capitale.

3/ Les neuf brèches colmatées suffiront-elles à protéger durablement la ville ?

Il faut rester prudent. Ces brèches représentaient les points les plus critiques, mais d’autres zones fragiles subsistent, notamment au sud du port où le cordon dunaire est très aminci. C’est pourquoi une deuxième phase du projet est déjà en préparation, afin d’intervenir sur ces nouveaux secteurs vulnérables.

Parallèlement, l’État a créé la Société d’Aménagement du Littoral de Nouakchott (SALN), chargée d’assurer une gestion durable et intégrée du littoral. Cette structure viendra compléter et prolonger les efforts du projet WACA.

4/ Quels messages adresser aux communautés riveraines ?

La réussite de ces travaux dépend aussi de la mobilisation citoyenne. Il est indispensable que les communautés, la société civile et les collectivités locales participent activement à la préservation des acquis.

 

Cela passe par des campagnes de sensibilisation et par l’adoption de comportements responsables face à un écosystème fragile. Le cordon dunaire n’est pas seulement un rempart naturel : il est vital pour la sécurité et l’avenir de centaines de milliers d’habitants de Nouakchott.

 

Dr. Dia Abdoul, Deputy Coordinator of the WACA-Mauritania Project

Dr. Dia Abdoul, Coordinateur adjoint du projet WACA-Mauritanie

 

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