Blog | 2024-03-05

Visite royale à Grand-Lahou, Côte d'Ivoire

Sa Majesté la Reine Mathilde de Belgique et Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice nationale BM.

Ce jour, 5 mars 2024, à Grand Lahou, Côte d'Ivoire, une invitée très spéciale a été accueillie : Sa Majesté la Reine Mathilde de Belgique. En sa qualité de militante des objectifs de développement durable, elle a souligné l'importance d'accélérer les progrès pour renforcer la résilience, en mettant l'accent sur l'impact du changement climatique sur notre société. Grand-Lahou est une ville qui illustre l'intersection des défis complexes posés par le changement climatique et l'utilisation des terres le long de la côte africaine. Il y a plusieurs décennies, la vieille ville de Grand-Lahou a disparu en raison de l'érosion côtière. Les biens et les maisons qui restent sont fragiles et menacés par les inondations récurrentes. Ici, les habitants restent éveillés la nuit, priant pour que les vagues ne les emportent pas pendant leur sommeil. Chaque année, le littoral perd en moyenne 1,8 mètre, ce qui rend difficile l'obtention de moyens de subsistance décents.

Her Majesty Queen Mathilde and Ms. Marie-Chantal Uwanyiligira, Country Director, World Bank.

La visite de Sa Majesté la Reine Mathilde met à nouveau en lumière l'urgence d'agir. A Grand-Lahou, le fleuve Bandama se jette dans la lagune qui, à son tour, se jette dans la mer. Cependant, l'ouverture dans la barrière côtière où l'eau se déverse dans la mer, migre vers l'ouest à une vitesse de près de 200 mètres par an, causant la destruction de propriétés.

Accompagnée de l'honorable Kaba Niale, ministre de l'économie, de la planification et du développement de la Côte d'Ivoire, et de Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice nationale de la Banque mondiale, Sa Majesté la reine Mathilde a réitéré la nécessité d'accélérer les solutions pour renforcer la résilience des communautés côtières. 

"Avec 47% des terres côtières menacées par l'érosion côtière, le changement climatique est une réalité pour la population côtière croissante qui dépend de la nature pour des services tels que la nourriture et les emplois", a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire. "La Banque mondiale et le gouvernement espagnol, à travers le programme WACA, sont heureux de soutenir les efforts du gouvernement et des autorités locales pour sécuriser les zones côtières, renforcer la résilience des communautés face au changement climatique et stimuler l'économie bleue de l'Afrique de l'Ouest. Investir dans la protection des côtes n'est pas seulement la bonne chose à faire, c'est aussi une économie intelligente".

Le Programme de gestion du littoral ouest-africain(WACA) apporte une variété de solutions aux pays pour gérer leurs côtes et sauver des sites comme celui de Grand-Lahou. Présents dans neuf pays d'Afrique de l'Ouest, la Banque mondiale et ses partenaires ont fourni 630 millions de dollars pour renforcer la résilience côtière. Grâce au WACA, près de 170 000 personnes sont désormais moins exposées à l'érosion côtière et aux inondations. Les solutions pour la résilience côtière sont tirées du Compendium de solutions WACA publié par la Banque mondiale et ses partenaires, mais elles nécessitent des ressources importantes, un engagement à long terme et l'inclusion de tous les partenaires dans les solutions.

En Côte d'Ivoire, WACA a consacré 69 millions de dollars à la résilience côtière, dont environ 33 millions de dollars provenant de l'Agence Espagnole pour le Développement International (AECID). À Grand-Lahou, l'un des cinq points chauds de la dégradation côtière du pays, WACA a pour objectif d'atténuer les impacts négatifs. Les interventions du projet permettront de contrôler le déplacement latéral de l'ouverture de la lagune vers la mer en déplaçant l'ouverture vers sa position naturelle stable, avec une structure légère pour renforcer sa stabilité ; ainsi que de renforcer la rive avant de la barrière côtière avec de la végétation et la reconstitution du sable pour réduire le risque de submersion et de rupture. La solution d'ingénierie est conçue pour améliorer la navigabilité dans la lagune afin de permettre la pêche et les activités socio-économiques telles que le tourisme. La construction devrait commencer à la fin de l'année 2024.

La nature elle-même offre une solution. C'est pourquoi le projet finance également la restauration de l'écosystème des mangroves afin de réduire les risques d'inondation. Dans d'autres zones à haut risque côtier comme Assinie, la planification de l'espace marin et côtier soutiendra la définition d'une utilisation inclusive et durable des terres et des ressources.

Map

L'engagement auprès des communautés fait partie intégrante des solutions. Au cours de sa visite, Sa Majesté la Reine Mathilde s'est entretenue avec les habitants afin de mieux comprendre leur quête quotidienne de résilience : Egny Gnamba, pêcheur, sur la diminution des prises ; Josephine Dapre Djezoro, poissonnière, sur leur lutte pour trouver du poisson à fumer et à vendre ; et des anciens comme Joseph Nguessan Gnandjue, sur la perte du cimetière, gardien de leur patrimoine ancestral, à cause des vagues. L'approche adoptée par WACA, axée sur l'action locale et l'engagement des citoyens, a permis aux communautés de s'impliquer à différents niveaux en produisant une radio côtière avec les communautés, en organisant les maires de la côte en réseau, en renforçant le leadership de la société civile et en donnant aux femmes un rôle central dans la prise de décision.

Her Majesty Queen Mathilde and Josephine Dapre Djezoro, fishmonger.

La Côte d'Ivoire est un pôle de biodiversité avec six sites Ramsar totalisant près de 130 000 hectares, dont de grandes mangroves qui fournissent des services environnementaux à des millions de personnes. Les écosystèmes fournissent des ressources naturelles telles que le poisson, le gibier, le bois et les plantes médicinales, les protègent contre les catastrophes naturelles et servent de nurserie pour les poissons. Il va sans dire que la protection et la gestion de cette riche biodiversité restent essentielles pour renforcer la résilience des communautés.

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Date: 2024-03-05

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