À l’occasion de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC 3), le Programme de gestion des zones côtières Ouest Africaines (WACA) a organisé le 13 juin à Nice un side event sur le thème : « La résilience côtière comme fondement du développement côtier »

Un panel de haut niveau a réuni des représentants d’organisations régionales, d’instituts nationaux et de partenaires techniques et financiers pour partager leurs expériences et perspectives. Voici les principaux enseignements tirés de cet échange riche et constructif :

La coordination et l’intégration régionales sont des leviers essentiels pour faire du littoral un véritable moteur de croissance

Pour M. Christophe Deguenon, Directeur de l'environnement et des ressources en eau à l’UEMOA, la coordination régionale est l’une des clés des progrès réalisés ces dernières années.

Il a souligné les efforts en termes d’harmonisation des cadres de gestion des zones côtières, l’élaboration de guides communes et l’accompagnement technique apportés aux investissements physiques et sociaux dans les pays avec l’appui des autres partenaires régionaux notamment l’UICN, le Secrétariat de la Convention d’Abidjan, le CSE, le PRCM et le RAMPAO.

Une base a été consolidée sur laquelle, on peut aller au-delà de la seule résilience pour faire du WACA un véritable moteur de renforcement de l’intégration économique, de création d’emplois et de compétitivité régionale.

Valoriser les solutions locales et encourager le dialogue entre acteurs permettent d’innover collectivement pour un développement côtier inclusif et durable

M. Ahmed Senhoury, Directeur Exécutif du Partenariat régional pour les zones côtières et marines (PRCM), a rappelé le rôle essentiel des communautés dans la construction de la résilience : restauration de mangroves, systèmes d’alerte précoce communautaire, promotion d’activités économiques alternatives, d’où les efforts déployés à travers des Grants appuyés financièrement par divers bailleurs.

Le Forum régional Marin et Côtier du PRCM est devenu un creuset phare pour le dialogue entre les acteurs du marin et côtier dans la région et facilite l’émergence de diverses initiatives ; une invitation a été adressée aux participants pour l’édition de 2026 en Mauritanie.

Renforcer les capacités nationales est essentiel pour garantir une gestion durable du littoral et de ses écosystèmes sensibles

Pour Mme Aissa Regalla De Barros, Directrice de l'Institut de la Biodiversité et des Aires Marines Protégées de Guinée Bissau (IBAP), le soutien de WACA a déjà permis de former les équipes sur diverses thématiques clés tels que le patrimoine mondial naturel, les solutions fondées sur la nature, la communication et autres et contribue ainsi l’autonomisation des acteurs nationaux et la durabilité des investissements.

« Grâce à cet appui, les îles Bijagos sont aujourd’hui inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO ».

Adapter le savoir-faire international peut stimuler l’innovation et de nouvelles opportunités économiques

Mme Liliane Geerling, Coordinatrice de programme de Partners for Water (Pays-Bas), a mis en avant comment l’expérience néerlandaise forgée par des décennies d’adaptation aux risques côtiers et de gestion intégrée de l’eau peut jouer un rôle clé dans le cadre du partenariat avec WACA. 

Le partenariat international en encourageant l’innovation conjointe et le transfert de compétences, renforce l’expertise locale et crée des opportunités pour les entreprises locales a-t-elle fait comprendre.

Ce side event du WACA a illustré une conviction commune : protéger le littoral, ce n’est pas seulement préserver l’environnement ; c’est aussi investir dans l’intégration régionale, la croissance et l’avenir des populations ouest-africaines.